Nos lecteurs ont déjà été mis courant des relations très étroites d’Emir Kir (PS), député fédéral et bourgmestre de Saint-Josse, avec l’ancien chef de la police d’Istanbul Celalettin Cerrah… Alors qu’il était secrétaire d’Etat, accompagné de son chef de renseignements Ahmet Ilhan Güler, Cerrah avait rendu une visite au Secrétaire d’Etat bruxellois Emir Kir à Bruxelles le 19 janvier 2007. Quelques mois plus tard, le 8 avril 2007, Kir avait assisté aux célébrations du 162e anniversaire de la fondation de la police d’Istanbul en tant qu’invité d’honneur du chef de cette institution, Celalettin Cerrah.

Cette fois, c’est le vice-président d’origine turque du Parlement bruxellois Emin Özkara, également membre du Conseil communal de Schaerbeek, dont il est question … Membre du parti socialiste comme Kir, Emin Özkara a accueilli le 17 janvier 2017 à Bruxelles l’ancien chef de police Yesugay Aksakal, actuellement président de l’Association des policiers retraités de l’unité des opérations spéciales (EPÖHD), et a présidé une conférence donnée par ce dernier.

Aksakal n’était pas un simple membre de cette unité spéciale. Le quotidien Vatan a révélé le 8 mai 2012 qu’il était l’un des proches du célèbre terroriste Abdullah Çatlı, mort dans un accident de voiture à Susurluk. Lors de l’enquête, le décodage des conversations téléphoniques de Çatli a révélé qu’il avait eu plusieurs communications avec Aksakal, chargé à cette époque dans la police politique.

Son nom est impliqué dans l’affaire Susurluk et l’assassinat du roi des casinos Omer Lutfu Topal. Aksakal a été éloigné de son poste à Istanbul, mais chargé comme garde du corps de l’ancien ministre des affaires intérieures Mehmet Agar, condamné dans le cadre de l’affaire Susurluk, qui purgeait sa peine dans le prison de Yenipazar.

Après sa retraite, Aksakal a fondé l’Association des policiers retraités de l’unité des opérations spéciales (EPÖHD). Dans son message publié le 24 août 2015 par Haber7 il disait : « Des centaines de policiers retraités de l’Unité des opérations spéciales ayant servi dans l’Est et le Sud-Est m’appellent et disent qu’ils veulent combattre le PKK dans la même région. »

En effet, après la perte de sièges aux élections du 7 Juin 2015, Tayyip Erdogan a immédiatement suspendu le processus de paix avec les Kurdes et relancé la terreur de l’Etat dans le Kurdistan en mobilisant les unités d’opérations spéciales.

Dans ce contexte, certains anciens de ces unités peuvent être chargés dans les opérations visant les ressortissants turcs immigrés dans les pays européens.

Un complément d’information:

Un autre membre du parlement bruxellois et du conseil communal de Schaerbeek, Mahinur Özdemir maintient des relations étroites avec la famille Tayyip, Emine et Sümeyye Erdogan ainsi que le ministre Berat Albayrak, gendre de la famille. Même la cérémonie de son mariage a été faite en Turquie en présence de Tayyip Erdogan et sa famille. Expulsée du cdH à cause de son négationnisme du génocide arménien, elle réagit à chaque occasion comme propagandiste de l’AKP en Belgique. Ce fait a été soulevé tout récemment lors d’un débat à la tv RTL sur les dernières déclarations d’Erdogan.

Question:

Auelle est la raison des relations si étroites avec les chefs de la police et des unités spéciales turques des élus socialistes d’origine turque qui se trouvent depuis des années comme représentants du peuple bruxellois dans les assemblées fédérale, régionale et communales ? Quel est leur but ?

Deuxième question:

Les dirigeants de ces assemblées et des partis politiques qui y sont dominants, peuvent-ils garder le silence face à ces faits ? Comment peuvent-ils ignorer qu’avec cette attitude ils ne servent qu’au renforcement de la xénophobie dans la société ?

 

Info-Turk

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