Egîd

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les forces de l’ordre turque ont tué mardi 19 août un jeune manifestant kurde et blessé deux autres lors du démontage de la statue d’un commandant légendaire du PKK érigée à Lice, dans la province de Diyarbakir.

La mort par balle de Mehdin Taskin, âgé de 24 ans, a été confirmé par l’autopsie.  Le jeune manifestant a été touché  par une balle dans la tête, lors du démontage,  sur décision de justice, de la statue d’un commandant légendaire du PKK, Mahsum Korkmaz, connu sous le pseudonyme d’Agit.

Au moins deux autres personnes ont été blessées dans cette intervention violente, lancée à 6h00.

Les forces de l’ordre ont fait usage massivement de gaz lacrymogènes et ont tiré à balles réelles sans aucun avertissement, selon les manifestants.

Mahsum Korkmaz était un commandant du PKK qui avait planifié les premières attaques de l’insurrection armée kurde contre les autorités turque, le 15 août 1984 à Eruh, dans la province de Siirt.

La justice turque a décidé de démonter la statue de Mahsum Korkmaz, érigée dans le cimetière réservé aux combattants du PKK du village de Yolacti,  à l’occasion du 30eme anniversaire du début de l’insurrection kurde, considérée comme “le jour de la renaissance”

LE PKK: L’AKP JOUE AVEC LE FEU

La coprésidence de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), le système politique du PKK qui prône une confédéralisme démocratique du Moyen-Orient, a condamné la violence de l’Etat turc qui a tué le manifestant, lançant un avertissement. “Il est claire que l’AKP joue avec le feux (…) Il attaque toutes les valeurs du peuple kurde, en visant le cimetière des martyres.”

Dans un communiqué, la KCK a appelé le gouvernement AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan à cesser “immédiatement” les violences.

CULTURE DE L’IMPUNITE EN TURQUIE

Chaque année en Turquie des dizaines de personnes sont tuées par des forces de l’ordre, en toute impunité.

Entre les 7 et 18 juin, au moins quatre personnes ont été tuées dont deux à Lice et une vingtaine d’autres ont été blessées, lors des manifestations contre la construction de nouvelles casernes militaires. Cette nouvelle forme de résistance s’était étendue à plusieurs villes, donnant lieu à de violents affrontements avec les forces de l’ordre. La police turque a arrêté en outre au moins 230 personnes dont 35 enfants au cours de la même période. Parmi elles, 25 ont été envoyées en prison, dont huit enfants.

Malgré le processus de paix, lancé en mars 2013 par le leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan et le cessez-le-feu de la guérilla, le gouvernement AKP avait accéléré la construction de casernes militaires et des barrages destinés à noyer le Kurdistan sous les eaux, toujours pour objectif militaire. Au moins, 341 nouvelles casernes militaires ont été construites en 2013 dans la région kurde, en plus de 1.300 casernes existantes. La construction de casernes ne s’est pas ralentie au cours de l’année 2014.

Le 24 mai, la résistance a pris une ampleur sans précédente à Lice, dans la province de Diyarbakir, considérée comme la capitale du Kurdistan de Turquie. Les jeunes ont mis en place de nombreux points de contrôle, après avoir creusé des fossés et dressé des tentes.  Le 7 juin, deux kurdes âgés de 24 ans et 50 ans ont été tués par des soldats turcs dans cette ville.  Selon un rapport de l’Association des droits humains (IHD), il n’y avait aucun affrontement armé sur place quand ces deux Kurdes ont été tués « volontairement » par l’armée turque.

En 2013, la police a tué au moins 19 personnes dont deux enfants et huit manifestants de Gezi, un mouvement de contestation populaire sans précédent, selon un rapport de l’IHD.  22 autres personnes ont été tuées à la frontière, affirme l’association qui dénonce les violences policières et la culture de l’impunité en Turquie.

Crédit photo: DIHA

Publié par actukurde

 

EgîdLes forces de l’ordre turque ont tué mardi 19 août un jeune manifestant kurde et blessé deux autres lors du démontage de la statue d’un commandant légendaire du PKK érigée à Lice, dans la province de Diyarbakir.

La mort par balle de Mehdin Taskin, âgé de 24 ans, a été confirmé par l’autopsie.  Le jeune manifestant a été touché  par une balle dans la tête, lors du démontage,  sur décision de justice, de la statue d’un commandant légendaire du PKK, Mahsum Korkmaz, connu sous le pseudonyme d’Agit.

Au moins deux autres personnes ont été blessées dans cette intervention violente, lancée à 6h00.

Les forces de l’ordre ont fait usage massivement de gaz lacrymogènes et ont tiré à balles réelles sans aucun avertissement, selon les manifestants.

Mahsum Korkmaz était un commandant du PKK qui avait planifié les premières attaques de l’insurrection armée kurde contre les autorités turque, le 15 août 1984 à Eruh, dans la province de Siirt.

La justice turque a décidé de démonter la statue de Mahsum Korkmaz, érigée dans le cimetière réservé aux combattants du PKK du village de Yolacti,  à l’occasion du 30eme anniversaire du début de l’insurrection kurde, considérée comme “le jour de la renaissance”

LE PKK: L’AKP JOUE AVEC LE FEU

La coprésidence de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), le système politique du PKK qui prône une confédéralisme démocratique du Moyen-Orient, a condamné la violence de l’Etat turc qui a tué le manifestant, lançant un avertissement. “Il est claire que l’AKP joue avec le feux (…) Il attaque toutes les valeurs du peuple kurde, en visant le cimetière des martyres.”

Dans un communiqué, la KCK a appelé le gouvernement AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan à cesser “immédiatement” les violences.

CULTURE DE L’IMPUNITE EN TURQUIE

Chaque année en Turquie des dizaines de personnes sont tuées par des forces de l’ordre, en toute impunité.

Entre les 7 et 18 juin, au moins quatre personnes ont été tuées dont deux à Lice et une vingtaine d’autres ont été blessées, lors des manifestations contre la construction de nouvelles casernes militaires. Cette nouvelle forme de résistance s’était étendue à plusieurs villes, donnant lieu à de violents affrontements avec les forces de l’ordre. La police turque a arrêté en outre au moins 230 personnes dont 35 enfants au cours de la même période. Parmi elles, 25 ont été envoyées en prison, dont huit enfants.

Malgré le processus de paix, lancé en mars 2013 par le leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan et le cessez-le-feu de la guérilla, le gouvernement AKP avait accéléré la construction de casernes militaires et des barrages destinés à noyer le Kurdistan sous les eaux, toujours pour objectif militaire. Au moins, 341 nouvelles casernes militaires ont été construites en 2013 dans la région kurde, en plus de 1.300 casernes existantes. La construction de casernes ne s’est pas ralentie au cours de l’année 2014.

Le 24 mai, la résistance a pris une ampleur sans précédente à Lice, dans la province de Diyarbakir, considérée comme la capitale du Kurdistan de Turquie. Les jeunes ont mis en place de nombreux points de contrôle, après avoir creusé des fossés et dressé des tentes.  Le 7 juin, deux kurdes âgés de 24 ans et 50 ans ont été tués par des soldats turcs dans cette ville.  Selon un rapport de l’Association des droits humains (IHD), il n’y avait aucun affrontement armé sur place quand ces deux Kurdes ont été tués « volontairement » par l’armée turque.

En 2013, la police a tué au moins 19 personnes dont deux enfants et huit manifestants de Gezi, un mouvement de contestation populaire sans précédent, selon un rapport de l’IHD.  22 autres personnes ont été tuées à la frontière, affirme l’association qui dénonce les violences policières et la culture de l’impunité en Turquie.

Crédit photo: DIHA

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