Depuis le 20 Janvier dernier les chars et l’infanterie turcs essaie d’envahir la région kurde de Syrie Efrîn. Les forces turques ne ciblent pas seulement le Parti de l’Union Démocratique (PYD) mais c’est toute la population Kurde de cette région qui est devenu la cible de cet état. Dans cette salle guerre la Turquie utilise surtout l’Armée syrienne libre (ÖSO / FSA -La plupart est composée des militants de DAES) pour combattre les Kurdes. Cette invasion terrestre turque progresse avec des frappes aériennes sur la ville Efrîn ou habite des civiles.

La Turquie a eu le soutien des Russes pour commencer l’opération dont le but est l’envasions de la Région d’Efrîn. Cette opération a été lancée que grâce à un soutien russe tacite. Moscou a retiré ses forces militaires basées à Efrîn, qui participaient à l’intervention contre les milices islamistes soutenues par l’OTAN en Syrie, afin de permettre les avions turcs d’opérer dans l’espace aérien de la région. Moscou a aussi servi de médiateur pour la Turquie dans les relations avec les gouvernements syrien et iranien, qui ont critiqué cette invasion turque. Donc ce soutien est toujours actif, les Russes continuent à aider l’armée turque. Avec ce soutien des Russes, ainsi sous le silence international, la Turquie veut anéantir toute une région dont la grande majorité de la population est kurde.

La plupart de la classe politique turque soutient cette opération comme un succès. Malheureusement une petite partie des intellectuels et des artistes turcs proteste cette intervention et veut l’empêcher. Le gouvernement d’AKP utilise tous ces moyens de forces pour empêcher cette petite partie d’intellectuelle afin de la faire taire. Depuis le début les organisations kurdes en Turquie, en Irak, en Syrie et en Iran condamnent vivement l’opération et ont déclaré qu’elles « défendraient Efrîn avec toutes leurs forces ». Les Kurdes accusent la Russie et la Syrie d’avoir permis à la Turquie de lancer l’opération et continue de montrer leur colère au niveau régionale qu’international.

Je veux souligner ici que cette offensive turque menace ainsi de provoquer une vraie guerre civile dans les régions kurde en Turquie. D’après ce que je voie, la population kurde de Turquie est prête de faire tout pour faire arrêter cette opération d’invasion turque. Ceci malgré des arrestations quotidiennes contre les membres de différentes institutions kurdes. Depuis le 20 Janvier des centaines de manifestants ont été arrêtées dans plusieurs villes turques. Le ministère de la justice lance des poursuites contre les dirigeants du Parti de la société démocratique DTP et HDP (Les deux partis pro-kurdes en Turquie).

Le parti AKP (Le parti d’Erdogan) avec ce du Devlet Bahçeli (MHP) utilise cette opération comme un utile politique intérieur. Ces deux partis ont d’ores et déjà coopéré pour mener une campagne dans le but de gagner les élections présidentielles de 2019. Cela veut dire que AKP et MHP compte à gagner les élections avec le soutien de cette opération militaire menée contre les Kurdes.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que la Syrie « condamne fermement l’agression turque contre Efrîn. Ainsi il a nié les affirmations par le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, selon lesquelles la Turquie aurait informé la Syrie à l’avance. Ceci veut dire que la Syrie est aussi contre cette opération turque mais elle ne réagit pas au niveau pratique.

En Europe, malheureusement, le silence règne partout. Jusqu’à maintenant il n’y a aucun pays membre de l’Union européenne qui critique ouvertement la Turquie. Par exemple Berlin a même signalé que la Turquie va continuer à bénéficier du soutien militaire allemand. Ainsi le gouvernement de Berlin vient d’interdire toute manifestation des Kurdes sur le sol de l’Allemagne. Avec la visite du premier ministre turc, le 15 Février dernier, de nouveaux accords, même militaire, ont été signés entre des autorités allemandes et turques.

Pourquoi ce silence ? Pourquoi les pays de l’Union européen ne réagissent pas contre cette agression turque qui vise un peuple ? Il faut savoir que dans la région du Moyen Orient ceux ne sont que les Kurdes qui combattent les terroristes de DAES et les autres groupes fondamentalistes, qui ont le but de menacer la démocratie européenne. Donc un soutien aux Kurdes c’est dans les intérêts des pays occidentaux.

Aujourd’hui il n’est peut êtres pas encore tard, mais demain il sera trop tard.

Ahmet Gulabi DERE (écrivain / journaliste)

Strasbourg / 17.02.2018

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