L’Institut kurde, Vrede vzw, la représentation européenne du Parti Démocratique des Peuples (HDP Europe), la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), Dr. Marlene Schäfers (MENARG, Université de Gand), Barış için Avrupa Forumu (BAF), Masereelfonds, Info-Türk et différentes personnalités, autres organisations lancent la campagne de solidarité #SOSTurkey. Vous trouverez la première liste des signataires en bas du texte de la plateforme.

Le but de la campagne est de créer un vaste réseau de solidarité avec les victimes de la répression et à œuvrer pour une démocratisation de la Turquie.

La campagne organise différentes conférences. La première conférence, sur la pression sur la liberté académique, a eu lieu à l’Université de Gand le 25 octobre. Le 26 octobre, la deuxième traitera de la liberté de presse qui aura lieu au Centre International de Presse à Bruxelles. Le mardi 7 novembre, une autre conférence suivra sur la répression de l’opposition politique à la Maison des Parlementaires.

Nous mettrons en place les conférences suivantes pour lesquelles les informations vous serons donnez très prochainement sur les thèmes ‘les violations des droits de l’homme, la persécution des défenseurs des droits de l’homme’ et ‘l’absence de droits pour les différents groupes ethniques et religieux’.

Au printemps, la première partie de cette campagne sera clôturé avec un événement majeur de solidarité sur la répression de la société civile et les syndicats.

Vous trouverez ci-dessous le texte de la plate-forme qui sert de point de départ pour la campagne et la liste des premiers signataires. Le texte de la plate-forme peut encore être signé avant la fin de l’année, par courrier électronique – avec votre nom (titre/profession/ville) ou celui de votre organisation – à [email protected].

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements concernant la campagne et si vous souhaitez y participer.

Plateforme #SOSTurkey
[email protected]

www.sosturkey.org

www.facebook.com/groups/1398030343551454/

Campagne #SOSTurkey

Nous, signataires de cette lettre, souhaitons exprimer notre inquiétude face à la répression qui sévit en Turquie. Après la tentative de coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016, toutes opinions critiques (réelles ou perçues) vis-à-vis du régime turc ont rapidement été réprimées dans toutes les parties de la société. Plus de cent mille personnes ont été limogées, autant de personnes ont été poursuivies et / ou emprisonnées, et un grand nombre d’entre elles ont vu leurs biens confisqués. Entretemps, les changements constitutionnels pour transformer la Turquie en un système présidentiel donnent des pouvoirs toujours accrus à une seule personne, le président turc.

Sous l’état d’urgence, le régime turc restreint radicalement les libertés fondamentales, telles que la liberté de réunion et la liberté de la presse en interdisant les grèves et les manifestations et en fermant plus de 180 médias. Aucun pays ne compte autant de journalistes derrière les barreaux. La répression à l’encontre du monde universitaire a commencé au début de l’année 2016 avec la poursuite de plus d’un millier d’universitaires signataires d’une pétition pour la paix dans la région kurde. Après la tentative de coup d’Etat, une purge à grande échelle de l’ensemble du système éducatif a vu le jour. Pendant ce temps, le nouveau programme scolaire interdit la théorie de l’évolution et a ajouté des leçons supplémentaires sur l’islam et le djihad.

L’opposition politique a été lourdement ciblée, en particulier le Parti démocrate des peuples (HDP) pro-kurde. Les coprésidents, plusieurs parlementaires et des milliers de membres du HDP ont été emprisonnés. Dans le sud-est kurde, les autorités turques ont démis les maires élus démocratiquement et les ont remplacés par les syndics du gouvernement. Entretemps, la reprise du conflit dans le sud-est a laissé des villes entières détruites et plus d’un demi-million de personnes sans abri. Les purges ont également durement frappé le pouvoir judiciaire. Au lendemain du coup d’Etat, plus de deux mille juges et procureurs ont été suspendus, un nombre qui n’a cessé de croître depuis. Les avocats sont également arrêtés, principalement lorsqu’ils essaient de défendre ceux visés par les purges. Le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire met en péril l’état de droit et les procès équitables.

Des milliers de personnes dans l’administration, l’armée et la police ont également été arrêtées, détenues ou licenciées. Des entreprises sont fermées et leurs biens sont confisqués. Enfin, les membres d’organisations de défense des droits humains et de la société civile ainsi que des syndicats sont également ciblés. Même le personnel d’Amnesty International est touché, le président et la directrice de sa section locale ayant été arrêtés. Les purges entraînent d’énormes souffrances. Les familles sont séparées de leurs proches, qui sont soit en prison ou forcés de fuir à l’étranger. Les personnes licenciées souvent ne perdent pas seulement leur emploi et leur statut social, mais aussi leurs biens, ce qui condamne à la pauvreté et au désespoir des familles entières et entraine un nombre croissant de suicides.

Nous, les signataires de cette lettre, désirons former un large réseau de solidarité avec tous les citoyens de Turquie qui subissent l’oppression. Nous soutenons les actions et les campagnes de divers groupes et individus contre l’injustice politique et sociale actuelle en Turquie. Et nous demandons à toutes les forces et institutions politiques démocratiques de faire pression sur le gouvernement turc pour:

  • libérer immédiatement tous ceux qui sont emprisonnés uniquement pour leur opinion ou leur conviction politique
  • veiller à ce que les prévenus reçoivent un procès équitable et
  • rendre les emplois, les biens confisqués et les fonds aux personnes indûment pénalisées

Nous, les signataires de cette lettre, voulons promouvoir une Turquie démocratique dans laquelle:

  • l’état d’urgence est levé
  • les opérations militaires sont arrêtées et remplacées par un processus de paix pour une résolution politique de la “Question kurde” et dans lequel les victimes de la guerre sont indemnisées et les crimes de guerre punis
  • une constitution démocratique respecte le principe de la séparation des pouvoirs
  • les droits humains et les libertés fondamentales sont garantis, y compris la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté de réunion, la liberté académique, la liberté religieuse, la protection contre la torture, le droit à la vie, le droit à un procès équitable, la prévention de la détention arbitraire, le droit de participer à la prise de décision politique, les droits syndicaux, les droits sociaux, les droits des femmes, les droits LGBT, …
  • Les droits des peuples sont garantis et les différentes communautés ethniques-religieuses puissent parler leur propre langue, pratiquer leur propre culture et leurs croyances et choisir leurs propres représentants

Les premiers signataires:

Organisations
Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
Koerdisch Instituut vzw
Institut Kurde de Bruxelles asbl
Vrede vzw
HDP Europe, la représentation européenne du Parti Démocratique du peuple (HDP)
Masereelfonds
Barış için Avrupa Forumu (BAF) – Le Forum européen pour la paix
Info-Türk
Institut Assyrien de Belgique
KNK – Kurdistan National Congress
SAP (Stroming voor een Antikapitalistisch Project) – Gauche anticapitaliste
GrondStroom
V-SB
Critica
Roodlinks.be
NavBel, Conseil des Communautés du Kurdistan
‘t Uilekot vzw
Maison du Peuple BXL
Union des Femmes Socialistes
Werkgroep Vluchtelingen Gent vzw
Forum Gauche Ecologie (LEF-FGE)
Centre communautaire Laïc Juif David Susskind (CCLJ)
ATELIERS DU SOLEIL ASBL
Mouvement Chrétien pour la Paix
Centre d’Action Laïque
Comité de défense de la Cause Arménienne de Belgique (CDCA Belgique)

Politiciens
Bart Staes, membre du Parlement Européen pour Groen
Mark Demesmaeker, membre du Parlement Européen pour N-VA
André du Bus, Député de Bruxelles et membre du Comité de la Communauté française (cdH)
Marc Hendrickx, membre du Palement Flamand pour N-VA
Filip De Bodt membre du Conseil municipal LEEF/Herzele
Geert VANWAEYENBERGE, SP.A-Conseiller municipal de Zottegem
Hugo Van Rompaey, sénateur honoraire, ancien parlementaire et ancien maire de Geel (CVP / CD&V)
Vandenberghe Lionel, ancien sénateur (pour SP.A-SPIRIT)
Willy Kuijpers, ancien maire et député (Volksunie / N-VA)

Journalists et écrivains
Philippe Leruth, journaliste, président de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
Anthony Bellanger, Secrétaire général de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
Isabelle Rossaert, vice-présidente de PEN Belgique / Flandre
Dogan Özgüden, journaliste, rédacteur en chef d’Info-Türk
Inci Tugsavul, journaliste
Sandra Cangemi, journaliste, Milan/Italie
Lucina Kathmann, auteur, Mexique / États-Unis
Erol Özkoray, écrivain, Suède
Selçuk Gültaşlı, journaliste

Académiciens

Marlene Schäfers, Groupe de recherche sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENARG), Université de Gand
Dr. Meryem KANMAZ, docteur en sciences sociales et politiques (Université de Gand)
Prof. Dr. Marlies Casier (CRG, UGent)
Prof. Dr. Anne Morelli (U.L.B.)
Dr. Ruth Kevers, Education, Culture & Society research group, KU Leuven

Prof. Kariane Westrheim, University of Bergen, Norway

Société civil

Peter Sandor, Commission européenne, Bruxelles
Thomas Weyts, fondateur du groupe Facebook ‘Solidaridariteit tegen de repressie in Turkije’
Augustin Atcheba, représentant diplomatique de Kabylie pour le Benelux
Marie-Françoise CORDEMANS, sympathisante du Comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie/Bruxelles
Steven Vergauwen, Secrétaire général ICEC / ICEC – Membre du personnel / Ambassadeur VVB
Emiel Dullaert, employé du magazine mensuel Meervoud vzw
Willy Wolsztajn, artiste, Bruxelles
George de Ceuninck de Capelle LLM, La Haye
Hélène Piralian, psychanalyste, France
Elise Thiry, assistante sociale, Namur
Denise Rossaert, retraité, Overijse
Jean Pierre Cravatte
Lieve Devijver (Herent)
Joke De Leeuw, philosophe activiste
Luk Sips, art & activisme
Constance van Dorp, Valkenswaard, Pays-Bas
Geert Claeys, Bruges
Ramon Emmaneel
Iris Keiser
Luc Desmedt, Gand
Hubert Sergeant, Evergem
Nurten Ozdemir
Kees Tramper
Niko Buiten, amoureux de la nature, Haarlem/Pays-Bas
Lynn Foster, retraitée/Canada
Gabriella Gagliardo, Italie
Yvon Princen
Bulent OZBEK, entrepreneur
Carla Cazzaniga
Hugo Vreven, activist
Antoinette Correa, psychologue

Estella Schmid, Peace in Kurdistan Campaign, UK

 

Faire campagne coûte de l’argent. Si vous voulez soutenir cette campagne, vous pouvez faire un don sur le numéro de compte de l’Institut Kurde – IBAN: BE35 8538 5112 7037 BIC: NICABEBB, avec le message « soutien #SOSTurkey ».

 

F
E
E
D

B
A
C
K