L‘EIIL CONTINUE D ATTAQUER LE ROJAVA ET LE KURDISTAN DU SUD

Tant l’Etat islamique d’irak et du levant que les forces armées du régime syrien poursuivent leurs attaques sur le Rojava
Ainsi, l’ EIIL a poursuivi cette semaine encore ses attaques contre le canton de Kobani. Sur un autre front, l’armée syrienne a bombardé la ville de Girziro

Ces attaques sur le Rojava coïncident avec l’offensive de l’EIIL au Kurdistan du Sud.
Afin de contrer ces attaques, le ministre de la défense du canton de Cezire, Abdulkarim Seroxan, souhaite mettre en place une politique commune de défense pour sécuriser les frontières du Rojava et du Kurdistan du Sud.

Les forces armées kurdes, les YPG, ont répondu fermement à l’attaque de l EIIL sur le village de Gugirman, dans le canton de Kobani, et ont tué 4 membres de l’état islamique d’irak et du levant et ils en ont blessé beaucoup d’autres.
Selon des sources locales, l’EIIL a lancé son offensive sur le village de Dugirman, situe à 40 km à l’ouest de Kobani, depuis la ville de El chiyux ou les bandes armées de l’EIIL sont déployées.
Toujours à l’ouest de Kobani, dans le village de Qenaye, les combattants de l’EIIL ont voulu forcer un barrage routier tenu par les YPG. Lors de cette attaque, les YPG ont refoulé les assaillants et ont tué un membre de l’EIIL et en ont blessé un autre.

Sur l’autre front, les forces de l’armée syrienne ont attaqué dans le canton de Cezire les alentours du village de Girziro, dépendant de la ville de Derik.

Au Kurdistan du Sud, les attaques de l’EIIL n’ont pas cessé depuis deux semaines.
Les attaques de l’EIIL ont commencé lorsque les peshmerga ont pris le contrôle des régions kurdes situées en dehors des limites officielles du Kurdistan irakien géré par le gouvernement de Barzani.
Cette prise de contrôle est consécutive à l’abandon précipité de la région par les forces militaires irakiennes.

Dans la province de Ninive, au Nord, les peshmerga ont été attaqués par les forces de l’EIIL alors qu’ils étaient occupés à creuser des tranchées afin de protéger les chrétiens et les kurdes shabak du district d’Al Hamdaniya. Selon des sources militaires, trois peshmerga ont été blessés dans les combats qui ont commencé ce mercredi 25 juin, avec des pertes relevées également chez les assaillants.

De plus, dans la ville de Kirkuk, une attaque à la bombe a tué 5 personnes et blesse de nombreuses autres sur une place de marché.

Afin de renforcer la défense autour des frontières entre le Rojava et le Kurdistan du sud, le ministre de la défense du canton de Cezire, Abdulkarim Saroxan, a émis la proposition de mettre en place une collaboration active entre ypg et peshmerga. Des discussions sont actuellement en cours avec le gouvernement d’Hewler.

GUERRE EN SYRIE, ISRAEL LANCE UNE ATTAQUE SUR LA SYRIE

En Irak et en Syrie, les forces du régime sont en pleine confrontation avec les troupes de l EIIL.
Les forces irakiennes ont ainsi lance une opération militaire d’ampleur sur la ville de Tikrit alors que les forces de l’armée syrienne ont combattu des groupes de combattants infiltres à l’intérieur du pays ainsi que le long de sa frontière irakienne.

L’Etat d’Israël a également frappe la Syrie suite à une attaque au missile de type Kornet, utilisé par le Hezbollah et le régime syrien.

En Syrie, l’OIAC, l’organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques, a confirmé que les derniers produits de l’arsenal chimique syrien avaient quitté le pays. C’est ainsi plus de 100 tonnes de produits chimiques qui ont quitté le port de Latakieh à bord d’un navire danois.
Israël a frappé la Syrie. Cette nouvelle vient encore assombrir un moyen orient sous haute tension.
Selon l’Etat d’Israël, cette attaque a eu lieu après que des missiles syriens se soient abattus sur le sol israélien, tuant un jeune garçon et blessant trois autres civils. Définir l’origine de l’attaque n’a pas été chose aisée. Cela pouvait provenir tant des rebelles que du gouvernement syrien. Les responsables de la défense israélienne ont malgré tout suspecté le régime, comme les missiles sont de type Kornet, dont l’utilisation est seulement répandue auprès des miliciens du Hezbollah ainsi que par l’armée du régime.

Les hélicoptères syriens ont pilonné la frontière entre l’Irak et la Syrie, tuant 16 membres de l’EIIL. Cette attaque s’est faite en réponse à la prise de contrôle par l’EIIL du poste frontière de Qaim en Irak.

En Irak, des combats continuent entre l’EIIL et les forces armées irakiennes. Les plus gros combats ont eu lieu à Tikrit, où le gouvernement a envoyé des hélicoptères pour reprendre le contrôle de la ville.

Le vice-président irakien, Khader al Khuzaei, a demandé ce jeudi au parlement de se réunir la semaine prochaine afin de préparer la mise en place d’un nouveau gouvernement.

INTERVIEW DE CEMIL BAYIK, BAYIK : « SEUL LE MODELE DU ROJAVA PEUT OFFRIR UNE SOLUTION A LONG TERME POUR LE MOYEN ORIENT »

David Meseguer a pu s’entretenir dans une interview avec Cemil Bayik, le représentant du KCK, l’union des communautés kurdes, sur les derniers développements dans la région.
Selon Bayik, aucun autre modèle que celui du Rojava ne pourra à terme garantir une solution à moyen et long terme tant pour la Syrie que pour l’Irak.
D’après lui, l’objectif principal des plans prévus pour la région est de briser les peuples et les Etats afin d en créer de nouveaux.

David Meseguer avait remarqué que les combattants de l’EIIL avançaient très rapidement en Irak mais que les commandants prenaient soin d’éviter les zones kurdes.

Cemil Bayik tient l’Europe et les USA pour les principaux responsables de la menace que fait peser aujourd’hui l’EIIL. Tant les Européens que les américains ont toujours voulu assoir leurs stratégies régionales en soutenant les courants de l’Islam politique, et l’EIIL est le fruit de cette stratégie.

Selon Cemil Bayik, le seul fait que les bandits de l’EIIL aient pu prendre Mossul et Saladin sans rencontrer la moindre résistance, prouve que cela s’inscrit dans un plan pré établi, un projet dans lequel des forces régionales et internationales sont impliquées. De lui-même, l’EIIL n’aurait pas pu aller aussi vite et aussi loin. L’objectif principal de ces projets est de désintégrer les Etats existants, quite à noyer les populations dans le sang, et créer de nouveaux Etats, en éliminant par ailleurs les forces révolutionnaires du Rojava.

Concernant la menace directe de l’Etat islamique d’Irak et du Levant au Kurdistan du sud, Bayik a affirmé que le PKK se préparait à défendre les Kurdes de Syrie et d’Irak, quel qu’en soit le prix.

Selon Bayik toujours, aucun modèle si ce n’est celui du Rojava ne permettra d’apporter une solution sur le long terme aux problèmes de la Syrie et de l’Irak.
A propos du processus de paix en cours avec les autorités turques, Bayik dit qu’Erdogan n’a pas la moindre intention d’apporter une solution au problème kurde en Turquie de manière démocratique. Tout ce qu’il fait relève de la simple propagande afin de soulever des espoirs de paix mais en même temps, aucune mesure concrète n’est jamais prise. Eredogan tente d’user le mouvement kurde par une guerre psychologique après qu’il eut constaté que la défaite militaire du pkk relevait de l’impossible.

Pour Bayik, le retrait des forces armées du pkk du sol turc ne relève pas de l’ aveu de faiblesse mais bien plutôt de la preuve que le PKK est tout entier dédié à œuvrer à la paix.
Pour Bayik, le retrait des combattants du pkk et le cessez le feu sont des démarches unilatérales. Il incombait à Ankara de ne plus lancer d’opérations militaires. Or, la construction de nouvelles bases militaires, l’augmentation du nombre de gardes de village, ainsi que le soutien aux groupes les plus radicaux en Syrie sont des actions qui toutes violent l’esprit du cessez le feu. Si Ankara continue ainsi et ne reprend pas les négociations, les Kurdes auront encore la possibilité de recourir au droit naturel et légitime de l’auto-défense.

INTERVIEW DE BASHIRA DARWIS, DU PYD
LE ROJAVA EST LE MODÈLE QUI POURRA CONTRECARRER L’AVANCÉE DE L’EIIL

Le membre du bureau exécutif du PYD, Darwis Bashira, a dit à l’agence firat news en Turquie, que la seule manière de bloquer l’avancée de l’EIIL au Moyen Orient est de mettre en place un système tel que celui qui fonctionne aujourd’hui au Rojava.
Bashira Darwis s’est rendue en Turquie en tant que membre de la délégation du Rojava. L’objectif de cette délégation est de rencontrer les responsables syriens de l’opposition ainsi que les représentants de l’autorité turque.

Le membre du bureau exécutif du PYD, Bashira Darwis, a répondu aux journalistes de l’agence ANF concernant la situation au moyen orient.

Quand on lui demande si l’attaque de l’EIIL permettra de réunir l’opposition syrienne, Darwis répond que cette opposition a certainement réalisé que l’EIIL ne cible pas uniquement les Kurdes. ; L’EIIL a une manière d’aborder les problèmes qui remonte à il y a 1400 ans. Cette méthode permet de tuer les femmes qui ne portent pas de voile ou de violer des enfants. L’opposition syrienne semble avoir bien compris cela.
Quand on lui demande où en sont les relations entre le Rojava et la Turquie, Darwis que pour l’instant, le plus grand défi pour la Turquie, c’est de réussir ses négociations de paix avec Abdullah Ocalan. Si le processus de paix aboutit, alors les relations du Rojava avec la Turquie s’amélioreront d’elles-mêmes.

Darwis a aussi parlé des relations du PYD avec le PDK de Massoud Barzani. Jusqu’à présent, les offres d’aide des YPG au gouvernement régional kurde irakien sont restées sans réponse. Par ailleurs, l’embargo imposé au Rojava par le PDK n’a pas encore été entièrement levé.
Dewis conclut donc son interview en disant que la seule manière de contenir l’avancée de l’EIIL, c’est le modèle du Rojava. Comme toutes les communautés vivant en Syrie et au Rojava, il faudra d’abord se débarrasser de de l’EIIL et assurer la protection des frontières. Ensemble, il faudra alors construire une Syrie plus égalitaire, plus démocratique et plus libre. L’EIIL est une organisation qui importe dans le moyen orient la violence des forces capitalistes, essayant de redessiner de nouvelles frontières plus conformes aux intérêts des puissants, et non à ceux des populations. Des gens du Maroc, d’Algérie et de Guantanamo viennent en Syrie et attaquent la population. En conséquence, la meilleure des façons de contenir à la fois les forces impérialistes du capital mondial et les forces islamistes, c’est pour tous les peuples, de s’organiser tant au Rojava que partout ailleurs pour en empêcher la présence.

SEUIL ÉLECTORAL RABAISSÉ À 2 % AU ROJAVA, TOUS LES CITOYENS DE PLUS DE 18 ANS INVITÉS À VOTER

L’assemblée législative du canton de Cezire a enfin pu achever son travail entamé il y a déjà 6 mois afin de préparer les prochaines élections.
Les lois électorales de l’ancien régime albaath ont été remplacées par de nouvelles lois afin de dynamiser l’application des valeurs et principes démocratiques au Rojava
Le seuil électoral à partir duquel un parti ou un candidat est admis au parlement a été abaissé à 2% afin qu’un maximum de petits partis puissent être représentés.

Surtout, une nouvelle loi garantit l’existence de tous les partis politiques, ce qui était bien entendu interdit sous l’ancien régime.

L’assemblée législative a introduit une loi sur les partis politiques qui leur offre une existence légale. Cela contraste avec ce qui existait sous le régime baath.

Cette loi fournit un cadre légal et une assise juridique aux partis politiques du Rojava. Elle permet tous les groupes religieux et ethniques à se présenter et à être représentés. L’abaissement du seuil électoral à 2% permet également à des personnalités indépendantes d’être élues. Une loi avait déjà été avalisée par l’assemblée législative qui fixe un quota minimum de 20 sièges pour les seuls indépendants.

La loi électorale garantit ainsi à chacun le droit de pouvoir être élu, même pour des candidats indépendants, non rattachés à un parti.

La commission législative qui se penche sur les questions électorales continuera son travail de manière à organiser au plus vite ces élections. Une fois tenues, les élections clôtureront l’existence de l’assemblée législative provisoire et permettra la mise en place d’un véritable parlement.

Tous les citoyens d’au moins 21 ans peuvent se présenter devant l’électeur et tous les citoyens d’au moins 18 ans pourront aller voter.
DEUXIÈME CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU HDP À ANKARA
YUKSEDAG ET DEMIRTAS SONT LES NOUVEAUX PRÉSIDENTS

Le parti démocratique du peuple, le HDP, vient de tenir son deuxième congrès extraordinaire à Ankara ce 22 juin. Yuksedag et Demirtas ont été élus comme co-présidents.
Beaucoup de représentants de pays occidentaux ainsi que des représentants kurdes ont participé au congrès. Il y avait aussi une délégation du Rojava menée par Abdulsaleem Ahmed.

Le congrès du HDP s’est tenu à Ankara. Ce parti a pour vocation de coaliser les différentes forces de la gauche turque. Le BDP est trop clairement connoté comme parti kurde, et son assise est donc restreinte à une portion de la population de la Turquie. En coalisant les forces de la gauche et en donnant une voix à ceux qui sont traditionnellement sans voix, en assurant à toutes les minorités, y compris les minorités sexuelles, de pouvoir être représentés, le HDP concrétise aussi le souhait d’Abdullah Ocalan, qui voulait à la fois sortir d’une vision trop communautariste de la politique et à la fois unir la gauche.

Lors de ce congrès, des représentants du personnel diplomatique danois, norvégien et italien étaient présents. Des représentants kurdes du Kurdistan du Sud et du Rojava étaient également présents lors de ce congrès.

Qui sont les deux vice-présidents ?
Figen Yuksedag est la co-présidente du HDP. Dès ses premières années à l’Université, elle a rejoint les mouvements étudiants et la lutte féministe.
En 2003, elle participe comme indépendante aux élections générales pour le district de Adana. Elle a travaillé comme éditeur en chef pour le magazine Sosyalist Kadin
Yuksedag est aujourd’hui présidente du parti socialiste des opprimés, l’ESP.

Selehettin Demirtas est diplômé de l’université d’Ankara, en faculté de droit. Il est membre du conseil de direction de l’association des droits de l’homme à Diyarbakir.
Demirtas avait été élu au parlement turc en 2007 avec le parti DTP, qui a dû changer de forme suite aux procès politiques infligés par les autorités judiciaires turques, et est aujourd’hui devenu le BDP.

PROCESSUS DE PAIX EN TURQUIE
LE GOUVERNEMENT TURC SOUMET UN AMENDEMENT POUR RELANCER LES ESPOIRS DE PAIX

Ce 26 juin, le gouvernement turc a soumis un amendement fort attendu afin de relancer le processus de paix qui s’enlisait.
Les pourparlers bénéficieront d un cadre légal et ceux qui seront impliqués dans ces négociations jouiront d’une immunité

Cet amendement en 6 articles devrait être voté au parlement en juillet.

Juste avant la soumission du projet de loi au parlement, le député Bashir Atalay a dit que cette législation ouvrirait des perspectives. Elle constituera une base légale pour chaque institution de l’Etat qui participera au processus de négociation. Elle sera le fondement pour une feuille de route permettant de mettre en place un échéancier avec des mesures concrètes.

Entretemps, les juristes kurdes ont expliqué au Wall Street Journal que la proposition tombait un peu trop tard mais qu’elle constituait néanmoins un signal positif. Les lois antiterroristes de la Turquie sont aussi trop floues et elles risquent de compromettre le bon déroulement du processus de négociations

La présentation de cet amendement intervient alors que le parti AKP du premier ministre Erdogan doit déposer pour ce 1 juillet la liste des candidats pour les polls.

Les combattants de la guérilla kurde avaient annoncé un cessez le feu en mars 2013, mais les négociations de paix s’étaient enlisées en Septembre après que les combattants kurdes aient suspendus leur départ du sol turc. Ils accusaient le gouvernement turc de ne pas respecter ses engagements et de ne pas aller plus loin sur le chemin des réformes promises.

CONFÉRENCE DES INTELLECTUELS DU CANTON DE CEZIRE
LES INTELLECTUELS COMPTENT S’UNIR POUR DÉFENDRE LEUR RÔLE DE CRITIQUE

Les intellectuels du canton de Cezire ont achevé leur première conférence à Qamishlo. Ils ont décidé de s’unir afin de faire valoir leurs revendications et leur rôle de critiques de la révolution du Rojava. Une fois par an, ils devraient se rencontrer lors d’une conférence spéciale.
Plus de 200 participants à cette première conférence, venant de tous les cantons du Rojava, ont discuté de leur rôle dans la révolution du Rojava et de l’indépendance de leurs critiques.

La conférence des intellectuels du Rojava a rassemblé au centre Nurio Dersimi des Sciences et des Loisirs environ 200 intellectuels kurdes, arabes et syriaques. Avant de commencer leurs travaux, les participants ont tenu à respecter une minute de silence à la mémoire des victimes de la guerre et de ceux qui offrent tous les jours leur vie pour la liberté et la démocratie au Rojava.

L’enjeu de la conférence était de cerner le rôle d’un intellectuel pendant une période révolutionnaire si troublée. Comment prendre ses responsabilités d’intellectuel, comment rendre compte de la réalité, comment critiquer la révolution du Rojava ? Autant de questions cruciales qui auront été débattues.

Les intellectuels ont décidé de se présenter en front uni afin de pouvoir faire entendre leur voix. De nouveau, un système de co-présidence a prévalu. C’est ainsi que Abdusalem Mohamed et le syriaque Arnin Cindo ont été choisi à la tête de ce mouvement d’intellectuels. De nombreux messages de soutien émanant tant des organisations de la société civile que de partis politiques ou de particuliers ont été lus lors du Congrès.

Le ministre de l’enseignement du canton de Cezire était là lui aussi. Mohamed Salih a tenu un discours qui insiste sur l’importance des intellectuels et sur leur rôle dans une société qui veut s’élever par l’éducation.

LES NOUVELLES DU ROJAVA EN BREF, LE TEV-DEM RENCONTRE LES RÉFUGIÉS À SHEIKH MAQSOOD

Le mouvement pour une société démocratique, le TEVDEM, a tenu à rencontrer les réfugiés qui se trouvaient dans le quartier d’Alep de Cheikh Maqsood. Pour les organisateurs, il fallait sensibiliser les participants à la réunion à laquelle étaient conviés tant des résidents que des réfugiés, à l’importance de la diversité et de la coexistence pacifique entre groupes nationaux.
Depuis le début des conflits à Alep, des milliers de réfugiés se sont rendus dans les quartiers kurdes d’Alep.

LES NOUVELLES DU ROJAVA EN BREF, LE SZK DIPLÔME DES NOUVEAUX PROFESSEURS DE LANGUE KURDE

Dans la ville de Hasake, 45 nouveaux professeurs de langue kurde viennent d’être diplômés par l’institut de la langue kurde du Rojava, le SZK. Cet institut, qui a commencé dans la clandestinité à donner des cours de langue kurde chez des particuliers dans le Rojava, est maintenant reconnu officiellement et il officie dans pas moins de 670 écoles du canton de Cezire. Avec 3.000 enseignants et 49700 étudiants, les cours de langue kurde organisés par le SZK font partie du curriculum des études primaires et secondaires.

LES NOUVELLES DU ROJAVA EN BREF, LE FESTIVAL DU SPORT D’AMED CONTINUE

Le festival du sport de la Mésopotamie, qui a commencé ce 23 juin à amed, se poursuit avec différentes courses. 1300 athlètes en provenance de tout le Kurdistan, ainsi que du Rojava ont investi la cité d’Amed (Diyarbakir) pour le festival.
Organisé par la municipalité d’Amed, ce festival du sport s’enorgueillit aussi de la présence de personnes à mobilité réduite qui prennent une part active à ce festival du sport. Ainsi, des match de basket en chaise roulante et des concours de judo pour aveugles embrasent les gradins et déchaînent les passions.
MORALE ET DJIHAD, LES NOUVELLES MESURES DE L’EIIL EN IRAK

Le journal de l’ AINA, assyrian international news agency, a repris une affiche qui vient d’être publiée dans la ville de Mossul par les forces de l’EIIL. Comme vous le verrez, la racaille internationale ne recule devant rien pour élargir ses rangs aux détraqués et aux pervers. Si le fait de fumer peut vous valoir des ennuis, vous prenez plus de risques encore en ne prostituant pas vos filles aux délinquants de l’EIIL.

Voici ce que les habitants des zones conquises par l’EIIL peuvent lire sur leurs murs :

« Au nom d’Allah le tout puissant
Après la libération de l’Etat de Ninive et l’accueil fait à leurs frères mujahideen, après la grande conquête et la défaite des safavides, Allah voulant, cela deviendra le quartier général des mujahideen. C’est pour cela que nous appelons la population de cette province à offrir leurs filles célibataires de manière à ce qu’elles puissent accomplir leur tâche du djihad du sexe avec leurs frères mujahideen. Les manquements à cette requête seront sanctionnés par une application plus stricte des lois de la sharia.

Allah nous est témoin. »

RAPPORT NÉGATIF D’HUMAN RIGHTS WATCH POUR LE ROJAVA, MISE EN PERSPECTIVES

Il y a peu, l’organisation Human Rights Watch dénonçait toute une série d’abus commis dans les zones kurdes contrôlées par le PYD.
Les autorités du Rojava et leurs forces armées, les YPG, ne sont bien entendu pas à l’abri des reproches. Toute critique constructive reste la bienvenue. Mais ce bulletin spécial sur le Rojava était particulièrement sévère. On en retiendra entre autre des procès truqués contre les membres du parti PDKS, le parti frère syrien du PDK de Massoud Barzani ou l’utilisation d’enfants soldats.

Comme nous vous le relations déjà dans nos précédents journaux, l’utilisation de mineurs d’âge est formellement interdite dans toutes les unités de YPG ou asayish. Sur les lignes de front, certains dérapages peuvent à l’occasion avoir lieu, dû à l’urgence et à la dangerosité de la situation, ou bien encore à la difficulté de déterminer l’âge réel d’un jeune.

Par ailleurs, les membres du PDKS obéissent quant à eux à une injonction politique en provenance du KRG, le gouvernement régional kurde d’Irak, et qui consiste à discréditer de toutes les manières possibles l’administration du Rojava. L’étoile du leader kurde Barzani pâlirait trop rapidement d’une comparaison avec ce qui se fait chez les Kurdes du Rojava. Il doit par ailleurs se soumettre aux exigences de la politique étrangère turque. Rappelons que la Turquie lui achète son pétrole et le transfère via le port de Ceyhan. Ce qui provient des militants du PDKS est donc à prendre avec d’infinies précautions. Dans un système féodal clanique comme l’est le PDK(S), la parole a souvent un prix, exprimé en monnaie sonnante et trébuchante.

Sur Wikipédia, l’article «criticism of human rights watch» nous apprend justement que c’est bien là un des problèmes majeurs de l’organisation.

Financée partiellement par des donateurs saoudiens afin de discréditer systématiquement Israël, HRW n’a jamais mis les moyens objectifs non plus pour séparer le vrai du faux dans les témoignages recueillis. Les exemples abondent en Amérique latine ou en Afrique, comme en Erythrée ou les biais malhonnêtes utilisés par l’organisation servent les intérêts américains ou nationalistes arabes, selon les circonstances.

En conclusion, la critique est saine si elle s’avère fondée, c’est ce qui permet à tous les journalistes occidentaux de venir travailler en toute liberté au Rojava. Des journalistes comme Luis Miranda pour Arte ou Toon Lambrechts de Knack en ont déjà témoigné.

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