Les opérations policières ont essentiellement eu lieu à Istanbul et à Diyarbakir (sud-est), mais aussi dans différentes villes de Turquie, selon la chaîne d’information NTV qui avait dans un premier temps fait état de 60 interpellations.

Des avocats du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, emprisonné à vie, ainsi que des membres du principal parti pro-kurde (BDP, parti pour une société démocratique), figurent parmi les suspects arrêtés, accusés de faire partie du KCK (Union des communautés kurdes), a-t-on souligné de source de sécurité locale à Diyarbakir.

Selon l’agence semi-officielle Anatolie, 47 avocats d’Öcalan, qui lui rendent visite régulièrement dans sa prison d’Imrali (nord-ouest) et par le biais desquels le chef kurde transmet des messages à l’extérieur, sont parmi les gens interpellés.

Les autorités accusent le KCK, qui chapeaute le mouvement politique kurde, de vouloir remplacer les institutions officielles dans l’est et le sud-est anatoliens, peuplés majoritairement de Kurdes, et de favoriser une insurrection dans ces régions.

Depuis 2009, 700 personnes, selon le gouvernement, et 3.500 dont des députés et des maires, selon les milieux kurdes, ont été incarcérées pour collusion avec le KCK.

Deux intellectuels de renom ont également été incarcérés dans le cadre de cette vaste enquête au début du mois. On leur reproche notamment d’avoir participé à un forum politique pro-kurde.

L’arrestation de Ragip Zarakolu, écrivain et éditeur, et de la constitutionnaliste Büsra Ersanli ont provoqué des protestations en Turquie et à l’étranger.  (AFP, 22 nov 2011)

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