PARTI POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE
Représentation en Europe
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Nous condamnons la mort de deux manifestants kurdes, tués par les forces de l’ordre de l’Etat turc alors qu’ils prenaient part à une manifestation pour protester contre la construction de nouveaux postes militaires et de barrages destinés à des fins sécuritaires dans la région du Kurdistan.
Le gouvernement turc a, depuis le mois de janvier 2013, entamé une négociation avec le président du PKK, qui a abouti à un cessez-le-feu. Mais au lieu de respecter ce cessez-le-feu et de procéder à des réformes constitutionnelles afin de trouver une solution pacifique à la question kurde, le gouvernement à au contraire profiter de la situation de calme découlant de cet accord pour renforcer de l’installation de nouvelles casernes militaires dans la région.
Cette manière d’agir souligne la contradiction de l’Etat concernant le processus de paix en cours. Il y a trois jours, le premier ministre Erdogan déclarait sur un ton menaçant à l’égard de notre parti, qu’au cas où les manifestations ne cessaient pas, ils avaient un plan B et C en réserve.
Juste après cette déclaration, les forces de l’ordre ont commencé à mener des attaques brutales contre les civils dans des manifestations pacifiques dans la région du Kurdistan, et particulièrement dans la ville kurde de Lice, où les forces de sécurité ont tirés sur les manifestants avec des balle réelles, tuant deux jeunes manifestants, Ramazan Baran et Haci Baki Akdemir, et faisant plusieurs blessés. Un troisième est dans un état très critique. Par ailleurs, 70 personnes ont été arrêtées jusqu’à présent lors de ces manifestations.
Les 30 années de guerre entre le gouvernement turc et la guérilla kurde ont démontré qu’il ne pouvait pas y avoir de solution militaire à la question kurde et c’est pour cette raison que des discussions entre le gouvernement turc, le PKK et notre parti avaient été entamés.
Notre groupe parlementaire tiendra sa prochaine réunion hebdomadaire, qui a lieu habituellement tous les mardis au sein de la Grande Assemblée nationale de la Turquie, dans la ville de Lice.
Nous appelons le gouvernement de l’AKP à respecter les engagements pris lors des réunions de négociations avec le président du PKK Abdullah Öcalan et à ne pas saboter le fragile processus de paix en cours, mais à mettre sur pied un véritable processus de négociation, et à traduire par ailleurs en justice les militaires responsables de ce massacre survenu à Lice.
Nous appelons aussi l’Union Européenne à faire pression sur la Turquie pour qu’elle respecte ses engagements prévus dans le cadre les résolutions de L’unions européen en tant que pays candidat à l’Union européenne.
La représentation du BDP en Europe
Bruxelles, le 09 juin 2014