Prisonnière politique pendant 14 ans pour son appartenance au mouvement marxiste DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple), elle est morte de l’incurie des autorités pénitentiaires et de l’Institut médicolégal qui l’ont laissée agoniser en captivité, à petit feu, sachant qu’elle était légalement libérable pour raisons de santé.
L’an dernier, après quatre mois de campagne intensive pour sa libération, l’opinion publique progressiste turque et internationale était parvenue à contraindre les autorités turques de la faire libérer. Le 6 novembre 2009, elle bénéficia en effet de la grâce présidentielle grâce à ces pressions démocratiques.
A peine sortie de prison, elle participa aux rassemblements de solidarité avec les prisonniers malades organisés chaque vendredi dans la rue Istiklal à Istanbul.
Mais le mois dernier, son état de sa santé s’est subitement détérioré.
Dans l’une de ces dernières lettres, elle écrivait d’ailleurs: "Ils m’ont abandonnée sur les berges de la mort. Ils ont usurpé mon droit à la vie en me donnant le droit de mourir dehors. Je n’oublierai pas. Et dire qu’il y a encore des prisonniers malades."
Elle est morte à l’âge de 38 ans, le cœur empli d’amour et d’espoir en des lendemains meilleurs, entourée de ses amis et camarades.

Le 7 mai 2010
Sources: Halkinsesi TV, Milliyet, NTV.

 

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