Réunis à l’appel du Parti kurde pour la paix et la démocratie (BDP), les manifestants se sont rassemblés à quelque centaines de mètres de la frontière pour dénoncer ce “mur de la honte”. Les forces de l’ordre sont intervenues pour riposter à des jets par certains protestataires de bouteilles et de cocktails Molotov.

Ces incident sont intervenus le jour où la maire de cette ville, Mme Ayse Gökkan, a mis un terme une grève de la faim entamée neuf jours plus tôt pour protester contre la construction du mur.

“La maire a arrêté son action aujourd’hui. Nous pensons que l’action (de mobilisation) a porté ses fruits”, a expliqué à l’AFP un responsable du BDP, dont Mme Gökkan est membre.

“Il est inacceptable de construire un mur de la honte entre les peuples kurdes”, avait déclaré mardi Mme Gökkan à l’AFP, par l’intermédiaire d’un porte-parole. “Comme le mur de Berlin, ce mur restera comme une tache dans l’histoire de l’humanité”, avait-elle ajouté.

Le gouvernement turc a récemment décidé de renforcer la sécurité au poste-frontière de Nusaybin à la suite des intenses combats qui ont opposé à Qamishli, de l’autre côté de la frontière, des groupes jihadistes en guerre contre le président Bachar al-Assad à des militants kurdes syriens du PYD.

Les autorités d’Ankara ont démenti toute volonté d’ériger un véritable “mur”, affirmant que les services de sécurité turcs se contentaient d’ajouter des barbelés à une structure déjà existante.

La Turquie, qui soutient les rebelles hostiles au régime de Damas, accueille aujourd’hui plus de 600.000 réfugiés syriens sur son territoire, dont 200.000 dans des camps. (AFP, 7 novembre 2013)

 

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