Le Sultan Tayyip peut-il contrôler même le Parlement bruxellois?
“L’événement placé sous le signe du dialogue interculturel
et dédié aux femmes” est-il tellement dérangeant pour ce parlement?
L’événement avait été approuvé par le bureau du Parlement bruxellois. Les députées Isabelle Durant (Ecolo) et Simone Susskind (PS) devaient organiser ce mardi 15 mars, dans la salle des glaces de l’assemblée régionale, une soirée culturelle kurde. Mais, pour une mystérieuse raison, celle-ci a été contrainte de trouver un autre lieu d’accueil. Elle se tiendra donc à l’ULB.
Si la fête traditionnelle de Newroz sert de prétexte, les connotations politiques ne sont pas absentes au moment où le président turc Erdogan réprime sans merci les rebelles kurdes du PKK. La soirée organisée par les deux députées (à titre personnel) aura d’ailleurs pour invitée d’honneur une femme de choc : Nasrin Abdullah, commandante en chef des YPG, l’organisation nationaliste kurde syrienne qui s’est illustrée dans la bataille de Kobané, et qui est affiliée au PKK.
Faut-il y voir un lien avec la volte-face du Parlement bruxellois ? Y a-t-il une volonté de ne pas froisser les susceptibilités turques ? “C’est difficile de comprendre pourquoi le Parlement bruxellois n’a pu tenir son engagement, s’interroge Isabelle Durant. Les gens de la diaspora kurde ont bien le droit à l’expression. C’est une communauté qui a démontré son engagement contre Daech. Cela aurait mérité de lui offrir un lieu plus officiel.” (FRANÇOIS BRABANT, La Libre Belgique, 15 mars 2016)

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