Emir KirLe 19 janvier 2006… Le jour de l’assassinat de Hrant Dink, le chef de la police d’Istanbul Celalettin Cerrah à Bruxelles avec le secrétaire d’Etat Emir Kir

Le ministère de la Justice a ouvert la voie à des enquêtes sur neuf fonctionnaires, dont l’ancien chef de la police d’Istanbul Celalettin Cerrah, qui sont accusés de négligence dans l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en 2007.

Le nom de Celalettin Cerrah est particulièrement important pour les exilés anatoliens en Belgique, car le jour de l’assassinat de Dink, le 19 janvier 2006, accompagné de son chef de renseignements Ahmet Ilhan Güler, il avait rendu une visite à Emir Kir, secrétaire d’Etat bruxellois d’origine turque, actuellement député (PS) et bourgmestre de Saint-Josse.

Ahmet Ilhan Güler se trouve également parmi neuf fonctionnaires accusés de négligence dans l’assassinat de Dink.

En plus, le 8 avril 2007, le secrétaire d’Etat Emir Kir, accompagné de l’échevin Sait Köse (MR) de Schaerbeek, avait assisté aux célébrations du 162e anniversaire de la fondation de la police d’Istanbul en tant qu’invité d’honneur du chef de cette institution, Celalettin Cerrah.

Les avocats représentant la famille de Hrant Dink ont longtemps demandé une enquête sur les neuf fonctionnaires, mais leur demande initiale a été rejetée par le bureau du gouverneur d’Istanbul.

Toutefois, après quelques mois, un tribunal pénal a levé cette décision de non-lieu, ce qui incite les procureurs à déposer un recours devant le ministère de la Justice. Le 22 octobre, le ministère de la justice a rejeté l’appel des procureurs avec une décision qui couronne une longue bataille juridique de la part des avocats de la famille Dink.

Dink a été abattu par Ogün Samast en plein jour dans une rue très fréquentée en dehors des locaux du journal bilingue turco-arménien Agos le 19 janvier 2007, dans un attentat qui a envoyé des ondes de choc dans toute la Turquie.

Samast a été condamné à plus de 22 ans de prison pour avoir assassiné Dink, mais les avocats de la famille Dink ont à plusieurs reprises exprimé leur consternation devant l’absence d’enquête sur les individus ou les groupes qui auraient commandé l’assassinat.

Selon les rapports, Dink a été appelé à un service de police et “mis en garde” sur le complot contre lui, ce qui alimente la croyance que l’assassinat a été connu par certaines institutions dans l’état préalable.

L’un des avocats de Dink, Fethiye Çetin, a fait valoir dans un livre publié l’an dernier sur l’affaire que l’ordre de tuer a été donné par l’Organisation nationale de renseignements (MIT) de la Turquie par l’intermédiaire d’un message crypté.

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