Après le coup d’état de 12 septembre 1980, une partie des Kurdes, qui s’est enfuie de son pays, est venue se réfugier en France. Le grand artiste kurde Yilmaz Güney fait partie des ces premiers Kurdes qui y  ont trouvé refuge. Ce grand artiste kurde et le grand chanteur kurde Ahmet Kaya reposent à Paris, au cimetière de Père Lachaise.Avec l’arrivée des réfugiés politique kurdes, au début des années 1980, les activités culturelles kurdes se sont multipliées au grand jour  et ce malgré les contestations de la Turquie. En 1982, avec le soutien du Parti Socialiste (PS), l’Institut Kurde de Paris a été créé et il fut une des premières institutions kurdes en Europe. La première conférence, à laquelle les élus d’origine kurde de Turquie ont participé, fut aussi organisée en France, le 29 avril 1989, avec le soutien précieux de Madame Danielle Mitterrand.
Dans ce soutien français aux Kurdes, il est important de souligner le rôle du Parti Socialiste dont, l’actuel président François Hollande était un des des dirigeants.
Après le changement du pouvoir en France, surtout après 1995, de vastes opérations policières ont commencées contre les Kurdes. Entre 1995 et 2012 une centaine de dirigeants des associations culturelles kurdes a été arrêtée dans différentes villes de France. Plusieurs Associations culturelles kurdes et des institutions d’informations ont été interdites.
Depuis l’année 2000 la diplomatie turque a intensifié ses efforts auprès des autorités françaises dans un cadre dit «juridique». Les efforts de la Turquie se sont multipliés surtout après le début des négociations avec l’UE. Sous prétexte de collaborer sur un plan juridique, les autorités turques ont utilisé tous leurs moyens diplomatiques afin de pousser la France, alors gouvernée par l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP),  à adopter une position ferme contre les Kurdes et leur combat pour la liberté.
L’approche du gouvernement français a été assez paradoxale en ce qui concerne l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. D’une part, il se déclarait opposé à cette adhésion, d’autre part il donnait  un coup de main à ce pays dans sa lutte injuste contre le peuple kurde. Or il est évident que, si la question kurde n’est pas résolue, la Turquie ne pourra pas prétendre avoir réalisé des progrès démocratiques suffisants selon les critères de l’Union européenne. On peut en conclure que la politique française dans cette affaire, consiste à accomplir un geste vis-à-vis de la Turquie pour éviter une tension qui serait préjudiciable aux les relations économiques que la France entretient avec ce pays.
Un pays comme la France, et notamment avec un gouvernement socialiste, peut jouer un rôle important en ce qui concerne la résolution de la question kurde. Ce pays, où résident des intellectuels et des organisations de la diaspora kurde,  peut peser pour une approche plus conforme aux droits des peuples. Dans ce pays et au sein du PS, s plusieurs hommes politiques  connaissent bien la question et pourraient user de leur force de conviction pour que  la Turquie et les Kurdes se rassemblent autour d’une table pour trouver une résolution commune.
Ce rôle que j’évoque  pour la France et son président socialiste renforcerait ainsi la position européenne vis-à-vis des forces internationales. Nous avons appris de l’histoire que, pour être reconnu sur la scène internationale, il faut  reconnaître au Moyen Orient toute sa place. La force qui ne respecterait pas cette région importante du monde, n’a guère chance d’être efficace dans les autres régions de notre continent.
Aujourd’hui, les Kurdes constituent un groupe  considérable qui se développe de plus en plus au Moyen Orient. La diaspora kurde dispersée dans le monde renforce cette position des Kurdes.
Je pense que le Président de la République Française, monsieur François Hollande, peut  jouer un rôle considérable en ce sens sans oublier que la plupart des Kurdes a  confiance sur les  positions de la formation politique socialiste française.
29.05.2012

F
E
E
D

B
A
C
K