Le YSK, qui a décidé lundi soir d’évincer ces sept candidats indépendants,
proches du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), en raison de leurs antécédents judiciaires, devrait revenir sur sa décision pour plusieurs, voire la totalité de ces personnes, a révélé la presse, citant sans les nommer des membres du YSK.

Gültan Kisanak, déjà membre du Parlement sortant, a été la première a déposer auprès du YSK les documents concernant sa candidature, d’après Anatolie.

La décision de rejeter les candidatures des sept personnes proches du BDP ainsi que de cinq autres se présentant en tant qu’indépendants pour les législatives, prévues pour le 12 juin, a provoqué de violents incidents mardi entre manifestants kurdes et police à Istanbul et dans le Sud-Est, peuplé majoritairement de Kurdes.

A Diyarbakir, principale ville kurde, de nouveaux échauffourées se sont produits mercredi entre des jeunes manifestants et les forces de l’ordre, faisant au moins quatre blessés, a constaté un correspondant de l’AFP.

L’intervention de la police était musclée contre les manifestants qui criaient "Vengeance, vengeance" et louaient le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), en lutte armée contre les forces d’Ankara depuis 1984.

Seize d’entre-eux ont été arrêtés.

Et visiblement dans un effort de parvenir à un dénouement de la situation, le chef de l’Etat Adullah Gül a décidé de rencontrer mercredi le chef du BDP, Selahattin Demirtas, et le président du Parlement, Mehmet Ali Sahin.

M. Gül "invite toutes les parties à contribuer d’une manière constructive à un règlement", a souligné son porte-parole Ahmet Sever, cité par Anatolie.

Parmi les candidats invalidés figure la célèbre militante Leyla Zana, qui a passé 10 ans en prison pour collusion avec la rébellion kurde, active depuis 1984 dans le Sud-Est anatolien.
 Son avocat a également fait appel.

Le BDP, le principal parti représentant la communauté kurde, menace de boycotter le scrutin.

Un parti n’obtient aucun siège au parlement s’il ne recueille pas au minimum 10% des suffrages exprimés à l’échelle nationale. Le parti favorable aux Kurdes préfère ainsi présenter des candidats indépendants pour contourner cette règle controversée.

Si les Kurdes boycottent les urnes, cela laissera le champ libre, dans le Sud-Est, aux candidats du pouvoir islamo-conservateur. (AFP, 20 avr 2011)

http://www.info-turk.be/392.htm#victoire

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