Dimanche prochain, certains d’entre-nous voteront socialiste, humaniste, libéral, écolo, communiste ou FDF, d’autres ne voteront pas.

Certains d’entre nous sont chrétiens, musulmans, juifs ou athées.

Mais, tous, nous partageons la même conviction et le même engagement. Il n’y a pas de place dans notre pays pour le racisme et l’antisémitisme qui relèvent dangereusement la tête au cours de la campagne électorale.

Il ne devrait pas y avoir de place non plus pour les replis communautaires de quelle que nature qu’ils soient, religieux, ethnique ou nationaliste.

Malheureusement, et chacun peut le constater, dans certaines communes le communautarisme fait rage, pollue gravement la campagne et contamine tous les partis.

Des candidats sont stigmatisés, souvent de manière anonyme, par des tracts diffusés à large échelle, pour leur appartenance, vraie ou supposée, à telle religion ou à tel groupe ethnique.

Toute forme de négationnisme historique est évidemment hautement condamnable mais il n’est pas acceptable que des conflits extérieurs à notre pays, présents ou passés, et sans aucun lien avec l’enjeu des élections communales, (israélo-palestinien, turco-kurde, turco-arménien, saharoui-marocain, sunnite-chiites, hutu-tutsi, etc.)* soient exploités par certains à des fins bassement électorales.

Nous nous insurgeons donc et crions « casse-cou » contre ces pratiques inacceptables et hautement dangereuses pour notre démocratie et l’indispensable nécessité du « vivre ensemble ».

Nous demandons instamment à toutes et à tous les candidats concernés, TOUS partis politiques confondus de cesser cette course « attrape voix » de menaces et exigeons que les campagnes électorales se focalisent exclusivement sur les vrais enjeux, politiques, économiques, sociaux et environnementaux vitaux pour nos concitoyens, quelles que soient leur religion ou leur origine ethnique.

Josy Dubié, Sénateur Honoraire; Louis Michel, Député européen; Marie Aréna, Sénatrice; Georges Dallemagne, Député; Didier Gosuin, Député; Fouad Lahssaini, Député; Jean Claude Defossé, Député; Rachid Madrane, Député; Bernard Wesphael, Député; Fatiha Saidi, députée; Carine Russo, Ancienne Sénatrice; Michel Graindorge, Avocat; Sam Touzani, Comédien; Ralp Coeckelberghs, Ex reponsable ONG; Simone Suskind.

*) Remarques de Dogan Özgüden, rédacteur en chef d’Info-Türk:
En tant qu’un des premiers militants de la lutte pour la reconnaissance des droits politiques aux citoyens d’origine étrangère, je soutiens de tout cœur cette démarche.

Toutefois, je ne partage nullement la citation de conflits “turco-kurde et turco-arménien”.

Les peuples kurde et arménien sont les victimes depuis plus d’un siècle de la dictature génocidaire des pouvoirs successifs des Unionistes, Kémalistes et Islamistes.

En Turquie, il y a une défense légitime contre une répression ultra-nationaliste interminable d’un Etat turco-islamiste.

La campagne électorale qui se déroule actuellement dans les communes de Schaerbeek et de Saint-Josse n’a rien à voir avec les Kurdes et Arméniens. A Schaerbeek, il n’y a aucun candidat issu des communautés kurdes et arméniennes.

D’ailleurs, après plusieurs tentatives d’épuration ethnique entamées par des nationalistes turcs instigués et protégés par l’Ambassade de Turquie, les citoyens d’origines kurde, arménienne et assyro-chaldéenne s’éloignent de cette partie de la cité.

Ce qui se passe aujourd’hui à Schaerbeek est un règlement de compte entre des politiciens autochtones entourés des candidats nationalistes turcs qui donnent toutes les concessions anti-démocratiques et anti-laïques afin d’obtenir quelques votes de plus dans la communauté turque.

La campagne électorale de ces politiciens se déroule souvent soit dans les marchés, cafés, restaurants, mosquées ou boîtes de nuit turcs, soit directement en Turquie dans une ville habitée uniquement par les citoyens turco-turcs.

Il est vrai que les dirigeants de tous les partis concurrents à Schaerbeek et Saint-Josse se sont rendus depuis des mois à Emirdag.

Un secrétaire d’état (PS) qui s’est également déclaré être le “futur bourgmestre de Saint-Josse” est souvent à Emirdag et même à Ankara.

Il accueille souvent des notoriétés turques dans son cabinet, par exemple le chef de police d’Istanbul, Celalettin Cerrah, accusé de ne pas avoir empêché l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink.

Les sites et les journaux au service du lobby turc sont pleins d’informations et de photos sur cette mobilisation communautariste.

Laissons tranquilles les victimes des génocides et des répressions interminables d’au moins dans leur pays de réfuge qu’est la Belgique.

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