Lors de cette opération, huit personnes avaient été placées en détention préventive. En dehors de Kartal et Aydar, les autres inculpés sont Orhan Nuri Amil, Abdulselam Mustafa, Naim Acar, Bezari Adigüzel, Ali Gülmez.

La Chambre du conseil de Bruxelles a "confirmé" l’inculpation de "participation aux activités d’un groupe terroriste" et le maintien en détention provisoire de cinq personnes, tandis que la Chambre du conseil de Charleroi (sud) faisait de même pour une sixième personne, a indiqué la porte-parole du parquet fédéral, Lieve Pellens.

Selon une déclaration de l’avocate des inculpés, Me Selma Benkhelifa, la décision d’arrestation de Kartal et Aydar aurait été prise avant le lancement de l’opération policière du 4 mars à la suite d’une demande de l’état turc. Me Benkhelifa a précisé que lors des interrogatoires des inculpés, les juges n’ont posé aucune question liée à l’opération du 4 mars et ont essayé d’obtenir des informations relatives aux activités du PKK entre 2006 et 2008, notamment manifestations de protestation tenues à cette période.

Ce coup de filet a été dénoncé par la communauté kurde, qui reproche à la Belgique d’avoir cédé aux injonctions de la Turquie.

Pendant la tenue de la chambre du conseil, des centaines de Kurdes ont manifesté leur soutien aux inculpés sur la place Poelaert.

Provocations par des messages anonymes "peu crédibles"

Une "menace d’attentats" visant la police judiciaire fédérale de Bruxelles et des bâtiments de l’ancien groupe Fortis, est parvenue lundi matin auprès d’AG Insurance. Cette menace, transmise lundi matin par fax, portait la signature "PKK".

Directement avisé, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) a procédé à une analyse du fax. Il a conclu que la menace était peu crédible.

Le fax indiquait que des bombes allaient exploser au cours de la semaine, soit entre le 8 et le 14 mars, à différents endroits ciblés.

Informée par AG Insurance, la police a procédé lundi à des premières vérifications. Le bâtiment du Square Victoria Regina occupé par la PJF de Bruxelles et la police locale de la zone de Bruxelles-Nord, a fait l’objet d’une fouille. Le contrôle de l’accès au bâtiment a été renforcé.

En raison notamment du ton utilisé par l’auteur du fax, la menace a donc été qualifiée de peu crédible.

Le Congrès national du Kurdistan (KNK) a qualifié ce message anonyme comme une provocation évidente fomentée par les milieux nationalistes turcs afin d’inciter de nouvels actes d’agression contre les institution kurdes.

En effet, les institutions kurdes, arméniennes et assyriennes ont été cibles des attaques criminelles des milieux ultranationalistes turcs notamment dans les années 1994, 1998, 2005, 2006 et 2007.

Où en est l’enquête sur les émeutes turques d’octobre 2007 à Saint-Josse-ten-Noode?
Le communiqué du Comité des Arméniens de Belgique:
Opération coup de poing anti-kurde: mais où en est l’enquête sur les émeutes turques d’octobre 2007 à Saint-Josse-ten-Noode ?
 
Le Comité des Arméniens de Belgique est consterné par le déploiement  de forces  policières visant les Kurdes de Belgique, qui a été justifié par la nécessité de démanteler un réseau de recrutement du Parti des Travailleurs du Kurdistan.  Notre Justice a mobilisé 300 policiers cagoulés et en tenue de combat pour procéder à 28 perquisitions simultanées aux 4 coins du pays. Résultat : huit personnes inculpées sur le soupçon d’appartenir au Parti, mais surtout une télévision de langue kurde réduite au silence.
 
Comment notre Justice justifiera-t-elle d’avoir étalé de tels moyens non pour la sécurité de notre pays mais pour celle de la Turquie, un pays qui se moque des droits de l’Homme, ne renonce pas au génocide et tente d’entrer en Europe par effraction ?  Sous quel joug est tombé notre pays de liberté pour qu’il en vienne à prêter la main à un tel oppresseur ?
 
Comment notre Justice justifie-t-elle cette opération alors que les milieux ultra-nationalistes turcs en Belgique se renforcent dangereusement? Que leurs manifestations sont tolérées et qu’elles ont mené à des destructions et mises à sac de Bruxelles? 
 
Le Comité des Arméniens de Belgique rappelle plus particulièrement qu’aucune  sanction contre les fanatiques turcs qui ont semé la terreur une semaine durant fin octobre 2007 à Saint-Josse-ten-Noode n’a a été prise et, qu’il proteste contre le classement sans suite de la plainte de Peter Petrossian, dont le commerce a été saccagé et la vie menacée pour le motif qu’il est d’origine arménienne. La police avait assisté passive à ces violences racistes. Nous exigeons que les coupables soient punis.
 
La Belgique a récemment regretté avoir été docile durant la seconde guerre mondiale. Ne commettons pas à nouveaux les mêmes fautes et restons fidèles à nos valeurs de justice et de liberté.
 
http://www.info-turk.be,
Le 7 mars 2010
Correspondance : chaussée de Bruxelles, 281-283, 1190 Bruxelles – T.02/34019 00 –  F.02/372 05 82 [email protected]
www.armencom.be

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