Ainsi, les autorités universitaires et archéologiques du Kurdistan irakien ont fait appel au professeur Olivier Rouault au printemps 2009, afin qu’il mène dans les environs d’Erbil une campagne de prospection archéologique, c’est-à-dire le repérage d’un nouveau site prometteur à fouiller.
Olivier Rouault, professeur d’archéologie du Proche-Orient ancien à l’Université Lumière Lyon II, est un spécialiste des fouilles urbaines et est le co-directeur de la mission euro-syrienne de Terqa (sud-est syrien). En partenariat avec le département d’archéologie de l’université d’Erbil et avec l’appui du consulat général d’Erbil, le professeur Rouault a donc ouvert le 20 avril 2010 le premier chantier de fouilles archéologiques au Kurdistan irakien depuis le début des années de conflits. L’équipe de fouilleurs qui travaille sur la citadelle d’Erbil et à Kilik Milshik (extension de la citadelle) n’est pas uniquement française mais plutôt européenne (sept archéologues confirmés, et des doctorants italiens, belges et français). L’Institut français du Proche-Orient (IFPO) qui envisage l’ouverture d’une antenne à Erbil début 2011, est associé à ce nouveau projet.
 La première campagne de fouilles d’un mois a été très enthousiasmante malgré différents problèmes techniques. En effet, les anciennes cités mésopotamiennes sont aujourd’hui reconnaissables à leur aspect de colline : ces « tells » sont souvent occupés jusqu’à aujourd’hui par des villages, des quartiers de ville ou des cimetières sur leur sommet et c’est le cas de la citadelle d’Erbil, qui est habitée et est donc particulièrement difficile à fouiller. Le type de fouilles envisagé dans ce cas-là est la « fouille de sauvetage », à savoir une fouille archéologique qui préserve autant que possible le milieu urbain contemporain. Le site de Kilik Milshik, qui en constitue une extension de la citadelle, sera un chantier école permettant la formation d’archéologues kurdes (actuellement étudiants à l’université Salahaddin d’Erbil), très attendue par les autorités locales.
La campagne de fouilles et les sondages ont mis en évidence une importante période d’occupation du Bronze Moyen et Récent (second millénaire avant J.-C.), suivie, après une période d’abandon, par une réoccupation rurale à l’époque néo-assyrienne, la mieux représentée sur ce site (9ème-6ème siècles avant J.-C.) puis par une occupation parthe et islamique ancienne. Les structures architecturales révèlent que de vastes opérations de terrassement ont eu lieu à l’époque néo-assyrienne, sans doute pour protéger la petite ville des crues d’un petit cours d’eau voisin.
Chantier « B »

Sources : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/irak_430/france-irak_1157/presentation_14108/irak-reprise-fouilles-archeologiques-francaises-01.06.10_81826.html
et
http://www.latitudefrance.org/Reprise-des-fouilles.html

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