Malgré le poids sans cesse croissant de la question kurde pour l’Europe, e  les politiques européennes ne s’en emparent pas pour trouver une résolution.. Au contraire elles se durcissent de plus en plus niant ainsi une solution raisonnable. Actuellement ce qui se passe en Belgique, en Italie et en France mène l’UE vers une impasse. La criminalisation des responsables politiques kurdes et de leurs institutions ne fait que de rendre encore plus difficile la résolution pacifique de la question kurde. Cela ne correspond ni aux intérêts ni aux critères européens.

Selon moi des pays comme la France, l’Italie et la Belgique peuvent jouer un rôle important en ce qui concerne la question kurde. Ces trois pays, où existent certaines organisations de la diaspora kurde en Europe, peuvent peser, avec leurs ressortissants  Kurdes. Dans ces trois  pays je connais plusieurs hommes politiques qui connaissent bien la question et qui pourraient user de leur force de conviction pour que  la Turquie et les Kurdes à se rassemblent autour d’une table pour trouver une résolution commune. Malgré les évènements de ces derniers jours, je pense qu’ il existe encore une chance pour réaliser ce qu’il faut faire.

Ce rôle que j’évoque  pour ces trois pays renforcera aussi la position européenne vis-à-vis des forces internationales. Nous avons appris de l’histoire que, pour être efficace sur la scène internationale il faut garder et reconnaître au Moyen Orient son poids. La force qui ne respecterait pas cette région importante du monde, n’a pas guère chance d’être efficace dans les autres régions de notre continent.

Aujourd’hui les Kurdes constituent une force  considérable qui se développe de plus en plus au Moyen Orient. La diaspora kurde qui est dispersée dans le monde renforce aussi cette position des Kurdes. Donc, surtout pour les pays Européens, il est dans leurs intérêts de bien prendre en compte l’avenir de ce peuple. Aucune des opérations recommandées actuellement par l’état turc n’enrichit la position de l’Union européenne.

Je pense, surtout pour les autorités de l’Union européenne, que  le temps d’une réflexion en profondeur sur  la question kurde est arrivé. Cette question n’est pas liée à l’adhésion de la Turquie à l’UE. La résolution de la question kurde, ou sa non résolution,, n’exige ni l’adhésion ni l’éloignement de la Turquie à l’Union européenne. Ainsi, la criminalisation des responsables politiques kurdes et de leurs organisations n’a pour conséquence  que de discréditer l’image démocratique des pays européens.

 Le Parlement Européen et la Commission européenne doivent prendre leurs responsabilités afin d’améliorer l’atmosphère tendue au sein des kurdes. Il y a certain moments de l’histoire qu’il ne faut pas rater.

08.03.2010

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