Le journaliste et auteur Chris Den Hond a publié une analyse de la situation du Parti populaire démocrate HDP via le journal en ligne OrientXXI. Le résultat d’un récent congrès à Ankara et surtout les résultats des élections présidentielles turques de mai 2023.
Il est difficile de nier que le parti pro-kurde HDP panse encore ses blessures. Les mauvais résultats électoraux, la victoire de Recep Tayyip Erdoğan et des choix stratégiques faits à l’approche des élections – fortement critiqué dans leurs propres rangs – sont à l’origine de l’impasse actuelle.
A propos de cette stratégie, Chris Den Hond la précise dans son rapport ainsi : « Le choix Le choix du HDP de ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle et de s’allier au candidat kémaliste n’avait rien d’évident pour les Kurdes et dans la gauche turque. Après tout, Kılıçdaroğlu incarnait un courant kémaliste avec son Parti républicain du peuple (CHP), connu pour sa politique négationniste vis-à-vis des Kurdes. Il s’agissait donc de s’allier avec cet ennemi pour faire tomber un ennemi encore plus dangereux. »
Il n’est bien sûr pas surprenant que lors de la dernière conférence du HDP, le 15 octobre à Ankara, il y ait eu beaucoup de mécontentement face à cette stratégie ratée au sein même du parti.
En outre, la répression turque contre le Parti démocratique populaire HDP se poursuit sans relâche. Plus de 3 000 hommes politiques et militants du HDP (dont le populaire Selahattin Demirtaş) croupissent dans les prisons turques, nombre d’entre eux attendant toujours leur procès.
La détermination des autorités turques à museler les dirigeants kurdes du HDP est encore plus évidente lors du processus Kobani. Le lendemain du congrès, une audience a eu lieu à Ankara, au cours de laquelle 108 responsables du parti ont été accusés d’avoir causé la mort de 37 personnes en 2014 après des manifestations de solidarité avec Kobané.
Pour faire face à une telle répression et à ce musèlement, le HDP cherche des alliances avec des partis turcs de gauche et verts, notamment le Parti vert-gauche « Yeşil Sol Parti ».
Lisez le rapport complet de Chris Den Hond via ce lien.
